Taghia / Tinik Fsin, Paroi De la Cascade : Haben Oder Sein

lundi 29 avril 2013
richard

- Altitude maximale : 2600m environ

- Dénivelé total : 700m environ

- Dénivelé des difficultés : 250m environ

- Cotation globale : ED- [6b+/6b]

- Cotation des longueurs : L1 : 6b, L2 : 6b, L3 : 6a, L4 : 6b+, L5 : 6a, L6 : 6b, L7 : 6b.

- Qualité de l’équipement en place : Excellent équipement (Goujons).

- Bibliographie : Taghia Montagnes Berbères – C. Ravier – 2008.

- Récit de la sortie : Avoir ou Etre ? Voilà une question que l’on peut être amené à se poser après un séjour à Taghia ! D’ailleurs, les ouvreurs de cette magnifique voie auraient déclaré : « We gave this name because, in Taghia, we spent very good time, we had nothing, no television, no handy, no beer, no women, but we felt very, very good… » ! En tout cas, un bien bel itinéraire qui propose une superbe escalade, aérienne, essentiellement en dalles et murs raides, et sur un calcaire ocre de toute beauté, compact et souvent bien pourvu de microreliefs (gouttes d’eau, picots, réglettes) qui imposent d’être précis sur les pieds. Certaines longueurs sont soutenues et exigeantes car elles sont techniques, demandent une « bonne lecture » et nécessitent du « placement ». Une voie donc recommandée malgré son escalade engagée du fait d’un équipement espacé et où la pose de coinceur n’est guère possible. Descente dans de vertigineux escarpements par le sentier très raide du « tir bouchon » sommairement aménagé ! Une voie magnifique, donc, qui clôture notre séjour à Taghia, mondialement connu et reconnu pour ses escalades exceptionnelles, la beauté de ses paysages et la grande humanité de ses habitants. Plus qu’un haut lieu de l’escalade, ces montagnes du Maroc nous auront invités à méditer sur les différences entre « confort » et « sophistication » et sur les mérites de la « simplicité volontaire ». Même si la vie des nomades sur ces hauts plateaux semble encore régie par des permanences hors du temps, de nombreuses régions des montagnes de l’Atlas sont moins enclavées qu’autrefois, grâce au développement économique marocain qui amène la construction d’écoles, de pistes carrossables, de lignes électriques et de dispensaires, grâce aussi au tourisme qui contribue à élever le niveau de vie et d’équipement des villageois. La sécheresse et le mirage de la grande ville contribuent à l’exode rural, mais les montagnes marocaines offrent des possibilités de tourisme sportif qui représentent une opportunité nouvelle pour vivre et travailler à la montagne, sans les désagréments du tourisme de masse. Puissent les montagnards du Maroc prendre à l’avenir le meilleur des 2 cultures : la sécurité et le confort de la modernité occidentale, la simplicité chaleureuse et le sens de la valeur propres à la tradition marocaine.


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