Montagnes de Zagros / Raid Autour Du Haft-Tanan (Depuis Sheykh Ali) - Etape 3
Altitude maximale : 2950m (Sommet)
Dénivelé total : 500m
Difficulté ski : 3.2 ; 35° sur 300m
Itinéraire : Haft-Tanan shelter (2800m) → Canyon (2450m) → Sommet (2950m) → Sheykh Ali Khan (2400m)
Bibliographie : -
Participant(s) : L’Alain, Férial, Francis, François, Isabelle, Jacques, Jean, Lionel, Marc, Maxence, Myriam.
Récit de la sortie : Dernière journée dans les montagnes de Zagros, et encore une très belle session de ski agrémentée d’un sommet panoramique, avec une montée raide en neige qui commence à transformer compte tenu des températures plus clémentes, mais toujours des descentes superbes en poudreuse légère ! Une dernière journée donc qui mettra un terme à cette aventure forte et authentique, dans ces montagnes présentant décidément un intérêt indéniable pour le ski-alpinisme. Mais comment pourrions-nous repartir d’Iran sans une étape obligatoire et quasi initiatique à Ispahan, dont sa réputation, alimentée par des générations d’architectes, d’artistes et d’artisans, n’est pas usurpée ! Car la ville bleue est une des plus belles citées d’Iran – sinon la plus belle – et ses monuments comptent parmi les plus splendides du monde islamique. Il y règne, d’autant plus, une incroyable douceur de vivre et ses habitants sont d’une extraordinaire gentillesse, toujours très ouverts et libres de discuter de sujets de société ou d’actualités internationales ! Au final, on y aura donc trouvé un pays où la réalité se révèlera être bien différente de l’image préconçue et diffusée par les medias occidentaux. Car il faut bien reconnaître que les évènements politiques et sociaux qui se succèdent en Iran depuis une quarantaine d’années n’ont guère favorisé le développement du tourisme, et certains, voire beaucoup, n’imagent même pas que ce voyage soit possible. Et pourtant ! Depuis le début des années 90, faisant fi de sa mauvaise image sur la scène internationale, un certain nombre de voyageurs se sont embarqués pour l’Iran ; et ce, tout particulièrement depuis 1997, le début de la présidence de Mohammed Katami, réformateur prudent et favorable à l’ouverture vers l’Occident. Et tous en reviennent émerveillés ! Car au-delà de la majesté de paysages grandioses et de la découverte des richesses architecturales, artisanales ou culturelles de la Perse éternelle, leur audace raisonnable leur a également ouvert les portes et les cœurs de ses habitants d’aujourd’hui. L’art difficile d’une hospitalité désintéressé, l’enthousiasme de tout un peuple à recevoir dignement les voyageurs prenants la peine de s’aventurer dans leurs pays est inversement proportionnel au nombre de ces mêmes visiteurs. C’est ainsi que sans l’avoir prémédité, l’Iran est devenu le champion du monde incontesté d’une curiosité de bon aloi, d’une spontanéité dépourvue de tout mercantilisme suspect ! En juin 2013, à peine élu, le président Hassan Rohani s’attache – par ses voyages à l’étranger et ses prises de position mesurées – à rompre définitivement avec les rigidités idéologiques de son prédécesseur Mahmoud Ahmadinejad. Et dès l’année suivante, sa politique prudente porte ses fruits : levée des sanctions économiques, échanges de point de vue convergents entre Téhéran et Washington sur le très sensible dossier syro-irakien, et surtout plus récemment, le 14 juillet 2015, accord sur le nucléaire conclu avec les grandes puissances occidentales. Bref, un moment idéal pour voyager d’un cœur léger et avec enthousiasme à travers cet étonnant pays si mal connu, malgré la beauté de ses espaces naturels et les 3000 ans d’une glorieuse histoire, dont pas moins de 17 sites inscrits au Patrimoine de l’UNESCO viennent apporter leur spectaculaire témoignage !
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